L’immobilier demeure un des produits qui connait le plus de succès aux yeux des Français, que ce soit pour y tirer des revenus complémentaires, préparer sa retraite ou encore le transmettre à leurs héritiers. De plus, c’est un actif tangible, et donc qui rassure, en plus de revêtir le caractère de « valeur refuge » en tout temps.
Les investisseurs sont donc de plus en plus nombreux à s’y intéresser de près, et de multiples solutions leur sont même proposés, en fonction de leurs objectifs et de leur situation financière. Ainsi, à défaut de pouvoir investir dans l’immobilier physique, tout individu – quelle que soit la taille de son portefeuille – peut désormais profiter de la pierre à titre d’investissement rentable et sécurisé. Par exemple par le biais du crowdfunding immobilier. De quoi s’agit-il et pourquoi se lancer ?
Un financement participatif par le grand public
L’objet de l’investissement n’est pas l’immobilier proprement dit, mais plutôt le financement des fonds liés à sa construction ou sa rénovation. Le promoteur en charge de réaliser ces travaux fait appel au grand public pour supporter le coût des travaux – en plus de la mobilisation de leurs propres ressources. Ainsi, c’est auprès du grand public que ces promoteurs s’adressent : il s’agit donc en quelque sorte, pour l’investisseur, de jouer le rôle de la banque puisqu’il va prêter de l’argent qui fera l’objet d’un remboursement in fine, avec les intérêts.
La souscription à travers une plateforme de crowdfunding
Ce n’est pas directement auprès du promoteur que l’investisseur souscrit, mais à travers une plateforme dédiée à cet effet. Cette dernière endosse la mission d’intermédiaire ; elle fonctionne sous la supervision de l’Autorité des marchés financiers et ses conseillers doivent être des CIP agréés (Conseiller en investissement participatif).
La plateforme ne propose pas qu’un seul projet, mais de multiples programmes préalablement analysés et sélectionnés en fonction de la solidité du dossier. Ainsi, ce sont les meilleurs d’entre eux qu’elle rend accessible aux crowdfunders, c’est-à-dire aux investisseurs.
Le montant total requis pour chaque projet est rendu public, tandis que le prix minimal de souscription est de 1000 euros dans la grande majorité des cas. Toujours est-il que certains projets peuvent être financés à partir de 100 euros. L’investisseur choisit alors lui-même la somme qu’il prêtera en fonction de ses objectifs et de ses capacités financières.
Que peut-on attendre d’un crowdfunding immobilier ?
Le crowdfunder prête de l’argent, ce qui signifie qu’il tablera non seulement sur le remboursement à terme, mais aussi sur les intérêts qui feront croître le montant total qu’il empoche. La majorité des crowdfunding immobiliers sont rémunérés à 10% par an en moyenne. Exemple : pour un projet s’étalant sur 2 ans, le rendement total est donc de 20%. Pour le crowdfunder qui a prêté 3000 euros, la somme qu’il perçoit à la fin du projet sera de 3600 euros.
Ce taux varie selon les projets. Si la plupart propose 9% à 10%, certains rémunèrent à hauteur de 12% pour attirer le plus de crowdfunders. Attention cependant, ce n’est pas seulement ce critère qu’il faut considérer, mais aussi la qualité du projet lui-même et sa liquidité à terme, afin de garantir les paiements selon les délais fixés.
Quel intérêt de faire du crowdfunding immobilier ?
Bien que ne devenant propriétaire – comme dans le cas des SCPI –, l’investisseur fait momentanément fructifier son argent dans la pierre. La durée du placement est de 12 mois à 3 ans, maximum 4 ans, ce qui permet à l’investisseur de mobiliser à nouveau ses gains dans d’autres supports de placement. Cela en plus de l’excellent rendement dont nous avons parlé ci-dessus. En conclusion, faire du financement participatif rapporte sur le court terme et sans prise de tête.
